Sponsoring : quelles stratégies d’activation pour les marques avant Paris 2024 ?

Citius altius fortius”, les marques aussi voient plus vite, plus haut, plus fort avec Paris 2024. 🥇 Communicants, êtes-vous au point sur les stratégies de sponsoring ? De quelle manière les marques investissent-elles ces espaces de communication particuliers ? Comment se rendent-elles visibles, tout en se différenciant des autres sponsors ? Quels leviers d’activation mettent-elles en place ? 

Vous voulez tout savoir ? 🚀 Ça tombe bien, le Club We Are COM est allé prendre conseil auprès de Decathlon et d’Accor, deux partenaires officiels des prochains Jeux Olympiques et Paralympiques. Sylène Chevalet, Directrice de la communication Paris 2024 chez Decathlon et Stéphanie Dartevelle, VP Major Sport Events & Everyday Experiences chez Accor, ont accepté de se livrer sur leurs stratégies d’activation. 🏁 Top départ ! 

Parole d’experts

Sylène Chevalet,

Directrice de la communication Paris 2024 chez Decathlon

Stéphanie Dartevelle,

VP Major Sport Events & Everyday Experiences chez Accor

Le sponsoring selon Decathlon

Bonjour Sylène, pour commencer, pouvez-vous nous en dire davantage sur les dessous de ce partenariat ? 

Sylène Chevalet : Chez Decathlon, nous avons été séduits par l’état d’esprit propre aux Jeux Olympiques et Paralympiques. 

Avec pour slogan “Ouvrons grand les yeux”, Paris 2024 est porteur d’une promesse inédite d’ouverture, la promesse d’offrir à tous les publics des jeux aussi spectaculaires que révolutionnaires. Les événements ne se cantonnent plus aux enceintes sportives, les cérémonies d’ouverture des Jeux Olympiques et Paralympiques se tiendront hors des stades, sur la Seine et Place de la Bastille. 

Le maître-mot de Paris 2024, c’est aussi l’accessibilité. D’une part, les tarifs ont été pensés pour convenir à un très large éventail de bourses. D’autre part, un grand tirage au sort sera organisé afin que chacun puisse avoir l’opportunité d’assister à ce rendez-vous mondial incroyable. 

Ajoutez à cela que Paris 2024 s’engage en faveur de l’environnement, avec l’ambition d’organiser les Jeux les plus responsables de l’histoire, en réduisant au maximum la construction d’infrastructures sur le territoire français. Quant au 5% d’enceintes sportives construites pour cette occasion, leur réutilisation post-2024 a déjà été organisée. 

Enfin, la quatrième valeur de Paris 2024 est leur promesse de parité. Une parité qui concerne les volontaires, les athlètes et les équipes qui constituent le Comité d’Organisation des jeux.  

Ouverture, accessibilité, responsabilité et parité, il s’agit ainsi d’un programme extrêmement engageant et qui nous ressemble. Toutefois, notre enseigne a décliné à trois reprises les propositions de partenariat avec Paris 2024. Chez Decathlon, nous ne sommes pas particulièrement orientés vers la communication et le marketing. Le sponsoring nous était relativement inconnu. Nous ne savions absolument pas comment y trouver notre intérêt ou encore de quelle manière s’y engager de manière pertinente. 

Néanmoins, la quatrième tentative fut la bonne, par le biais de Résilience, une entreprise sociale et solidaire avec qui nous travaillons sur nos productions made in France. Cette dernière, qui collabore également avec Paris 2024 sur le made in France de la conception des panoplies des volontaires, nous a une fois de plus recommandé au comité d’organisation. Saisissant les enjeux forts de ce partenariat, nous l’avons finalement accepté dans une démarche d’expertise produit et dans une démarche environnementale. Decathlon s’est ainsi engagé à fournir à habiller les 45.000 volontaire de l’événement.

Ouverture, accessibilité, responsabilité et parité, il s’agit ainsi d’un programme extrêmement engageant et qui nous ressemble.

Et du côté de Decathlon, qu’attendez-vous plus concrètement de ce partenariat ? 

Le sponsoring, et d’autant plus lors d’un évènement tel que Paris 2024, fait évoluer l’image de marque, en la faisant vivre. Il ne s’agit pas de se réinventer, mais davantage de se célébrer. Que ce soit en interne pour nos collaborateurs ou en externe, les deux actions sont les mêmes.

Ces deux volontés se concrétisent sous deux hashtags. D’une part, le #GamesWithTheMany, qui reprend notre promesse “Sports for the many”, engage les publics avec un fort message. D’autre part, le #BeProud vise à mettre en lumière nos métiers et nos fiertés. Nos collaborateurs sont fiers, il nous faut communiquer sur cet engagement fédérateur.

Quant à nos campagnes de sponsoring, elles s’adressent principalement à deux cibles :

  • Les 15-25 ans : dans une démarche sociétale, nous souhaitons reconnecter au sport cette génération, qui s’en détache de manière assez significative dès le début de l’adolescence. J’ajouterais que dans une démarche plus mercantile, ces cibles qui ont tendance à nous délaisser après l’enfance, réapparaissent souvent dans nos points de vente vers la trentaine, pour des raisons pratiques, notamment pour leurs enfants. Aussi, il nous semble important de nous adresser à elles et de nous renouveler, afin que le lien perdure. 
  • Les clients fidèles et historiques : une audience qu’il nous faut continuer à satisfaire pour entretenir cet attachement réciproque. 

En ce qui concerne la jeune génération, nous avons mené une étude de perceptions. Sans surprise, les sondés associent aux Jeux Olympiques et Paralympiques des termes tels que “grosse audience”, “élite”, “compétition”, “rareté” ou encore “luxe”. Tandis que les termes attachés à notre marque sont plutôt “sport”, ”loisir”, ”accessibilité” et simplicité”. C’est en associant ces deux perceptions, grâce au sponsoring, que Décathlon pourrait rendre les Jeux plus humains et que les Jeux pourraient apporter à Decathlon plus d’expertise, plus de visibilité et plus de crédibilité. 

Le sponsoring, et d’autant plus lors d’un évènement tel que Paris 2024, fait évoluer l’image de marque, en la faisant vivre.

De quelle manière allez-vous activer vos stratégies de sponsoring avant Paris 2024 ?

En tant que novices du sponsoring sportif, nous n’avons pas envie de nous limiter, nous explorons tout un tas de nouveaux sujets : les problématiques sociales et environnementales, la production locale, l’upcycling, le marketing événementiel, le partenariat public/privé avec d’autres partenaires de Paris 2024, la collection capsule, la COM de marque ou encore la COM corporate. De manière générale, nous avons pris le parti d’avancer en nous fiant uniquement à nos valeurs et aux opportunités qui s’offrent à nous. 

L’idée de fond reste de rendre le sport accessible au plus grand monde. Aussi, nos stratégies d’activations visent à briser les frontières qui existent dans le sport entre les différents publics, les volontaires et les athlètes. Dans cette optique d’ouverture, nous avons mis au point un programme d’activation, qui se structure en 4 points. 

  • Team volontaires : Decathlon habille les volontaires et les accompagne depuis leur candidature, jusque dans les coulisses de Paris 2024. Déjà plus de 1200 décathloniens ont postulé pour cette mission. De plus, un programme d’insertion permet à 100 jeunes de suivre un parcours volontaire avec nous, pendant 1 an. Nous nous efforçons de chouchouter nos volontaires, ils sont indispensables. 
  • Team athlètes : nous sponsorisons 33 athlètes olympiques et paralympiques, issus de 6 nationalités différentes et représentant 22 sports. D’ailleurs, la parité hommes/femmes est quasiment respectée. 
    La sélection des athlètes se fait dans les deux sens, ils nous choisissent autant que nous les choisissons, en fonction des valeurs et des engagements que nous partageons. Ce sont les athlètes, qui au quotidien, nous aident à concevoir des produits pour tous. Aussi, nous souhaitons leur faire vivre une expérience unique, en les accompagnant tout au long de leur préparation et même après. En amont des Jeux, nous les équipons avec des produits techniques et performants. Lors des événements, une partie d’entre eux porteront nos produits, les autres étant soumis aux contraintes de l’uniformité des sports collectifs. Nous leur fournirons également des tenues de représentation pour les moments plus officiels. Enfin, après les Jeux, nous les accompagnerons dans leur réinsertion professionnelle, si nécessaire.
  • Team décathloniens : ce programme d’activation est au cœur de notre stratégie d’entreprise. Nous avons mis en place toute une série d’événements, qu’ils ont d’ores et déjà pu commencer à vivre. Il est important que nos collaborateurs deviennent acteurs de ce partenariat. 
  • Volet événementiel : nous désirons mixer la culture et le sport, pour faire vivre l’expérience Decathlon au plus grand nombre à travers tout le territoire français. 

L’idée de fond reste de rendre le sport accessible au plus grand monde.

Enfin, pour finir sur ce partenariat, Decathlon dispose de 4 licences. Nous allons commercialiser des produits textiles autour de ces 4 licences, Paris 2024, Allez les Bleus, l’Équipe de France Olympique et la mascotte. 

Le sponsoring selon Accor

Bonjour Stéphanie, chez Accor, quelles ont été les raisons de ce partenariat avec Paris 2024 ?

Stéphanie Dartevelle : Le groupe Accor s’est toujours investi dans le sponsoring sportif : Coupe du Monde de Football, Coupe du Monde de Rugby, Roland Garros… Paris 2024 est un événement intrinsèquement différent, en étant le plus grand événement à l’échelle planétaire, comptant une multitude d’athlètes, de journalistes, de spectateurs et téléspectateurs et surtout une multitude de touristes, qui vont se rendre en France pour l’occasion. Pour rappel, la dernière fois que nous avons accueilli les Jeux Olympiques et Paralympiques sur notre territoire, c’était en 1924, cela fera donc un siècle. Aussi, à travers ce partenariat, nous souhaitons fêter le sport, le célébrer à sa juste valeur. Il était pour nous capital de se retrouver après une crise sanitaire compliquée, qui a fortement impacté l’univers de l’hôtellerie, ses collaborateurs et ses clients.  

En tant que leader mondial du secteur et leader du marché français, il nous semblait cohérent d’assurer ce partenariat. De plus, contrairement à ce que la dénomination Paris 2024 peut laisser croire, les Jeux ne se limiteront pas à la ville de Paris, ils se dérouleront également à Lille, Marseille, Bordeaux, Lyon, Saint-Etienne et même à Tahiti pour les épreuves de surf. 

Enfin, Paris 2024 s’engage sur la parité, que ce soit la parité entre valides et handicapés ou entre hommes et femmes. Ces valeurs de respect et d’égalité touchent fondamentalement à la raison d’être de notre groupe. C’est pourquoi nous amorçons, avec ce partenariat, un véritable projet de transformation. Plus concrètement, au sein du groupe Accor, nous ressentions le besoin de retrouver une fierté d’appartenance, autour des métiers incroyables que nous exerçons. 

Ces valeurs de respect et d’égalité touchent fondamentalement à la raison d’être de notre groupe. C’est pourquoi nous amorçons, avec ce partenariat, un véritable projet de transformation.

Pouvez-vous nous en dire davantage sur ce plan de transformation du groupe Accor ? 

Cette transformation s’articule autour de 4 points capitaux :

  • Diversité et inclusion : il nous faut être en mesure d’accueillir tout le monde, sans discrimination aucune, dans nos structures.
  • Environnement : À l’image de Paris 2024, qui a annoncé vouloir réduire de moitié l’empreinte carbone par rapport aux Jeux de Londres en 2012, nous nous engageons. Certes, l’hôtellerie est une industrie polluante (entretien, nettoyage, linge…), néanmoins chez Accor nous menons une politique environnementale forte. Par exemple, nous supprimons actuellement les emballages plastiques à usage unique dans l’ensemble de nos hôtels. 
  • Expérience : c’est en délivrant un service irréprochable que nous souhaitons contribuer à l’excellence des Jeux Olympiques et Paralympiques. 
  • Bien-être des employés : le sport ne s’arrête pas à la performance mais requiert des pratiques de vie saine, le mieux manger et le mieux dormir, entre autres. De la même manière la qualité de vie au travail passe par la santé, ce que nous encourageons avec le programme Go4Healt, prônant 30 minutes de sport minimum au quotidien. Notre conviction ? Si c’est bon pour les Français, c’est bon pour les collaborateurs d’Accor. 

Notre conviction ? Si c’est bon pour les Français, c’est bon pour les collaborateurs d’Accor. 

J’ajouterais que cette transformation se déploie autour de l’intégralité de nos parties prenantes, reparties selon trois grandes catégories. 

  • Nos clients Accor Live Limitless (All) : la marque All, lancée il y a deux ans, est un programme de fidélité pour nos membres. Dès que l’un de nos clients séjourne dans l’un de nos hôtels, il cumule des points qui lui permettent de s’offrir d’autres expériences, comme celle des Jeux Olympiques et Paralympiques. Le programme All est malheureusement encore relativement faible en termes de compréhension et de notoriété. Nous souhaitons faire comprendre à l’ensemble de nos clients, que nous délivrons des services complémentaires à l’hôtellerie, nous faisons de l’augmented hospitality
  • Nos propriétaires : Accor ne détient pas les murs de ses hôtels qui, pour la plupart, sont franchisés. Autrement dit, ce sont les propriétaires qui nous confient la gestion de leurs locaux. Aussi, ce partenariat nous permet d’apporter de véritables convictions à ces propriétaires, pour leur faire vivre pleinement Paris 2024.
  • Nos marques : Aujourd’hui, notre groupe compte plus de 40 marques, qui vont exploiter le village média et le village d’athlètes pendant les Jeux de 2024. Nous serons en charge de toute la partie hôtellerie de ces villages, nécessitant la mobilisation de toutes sortes de constructions destinées à l’usage privé : de futurs appartements, de futurs bureaux et de futurs magasins. Ces villages olympiques présenteront à la fois notre portefeuille de marques et nos savoir-faire.

Justement, pour mener à bien ces projets, de quelle manière organisez-vous votre travail d’aujourd’hui et de demain ?

En ce qui concerne la phase de préparation, effectivement, c’est un travail de fond, un labeur de 3 ans. L’année 2022 représente l’année de l’échauffement, au même titre que les sportifs, et un moment de questionnements : comment allons-nous convaincre les différents publics, nos collaborateurs et nos propriétaires ? De quelle manière allons-nous exploiter ce partenariat ? Comment communiquer sur ce dernier ? 

En 2023, pour rester dans le champ lexical du sport, c’est la phase d’accélération. Chacune de nos marques implantées sur le territoire français pourra utiliser ce partenariat de manière forte et singulière. 

L’année 2024 constitue la dernière ligne droite et bien sûr le moment de communiquer directement auprès de nos membres. Ces derniers auront accès à des packages séjour et billets pour les Jeux, grâce à notre programme ALL. Ce temps fort sera également le moment de mettre en application notre souhait de transformer nos lieux d’accueil en véritables lieux de vie olympique. Nos hôtels, leurs bars, leurs restaurants… tout devra refléter cette actualité de Paris 2024.

Nos hôtels, leurs bars, leurs restaurants… tout devra refléter cette actualité de Paris 2024.

Plus concrètement, en ce moment notre principal objectif est de faire sortir de l’ombre notre partenariat. Pour cela, nous avons organisé une journée paralympique en octobre dernier. Cet événement incroyable, organisé en partenariat avec le Bondy CéciFoot Club, nous a permis d’asseoir notre positionnement sur les enjeux d’inclusion. Il fut ainsi un joli moyen de changer le regard du public sur les Jeux Paralympiques. 

Cette journée a également été l’opportunité pour nous de communiquer sur les problématiques climatiques. Les gens qui le souhaitaient pouvaient pédaler sur trois vélos, dont un vélo de mains, afin de générer de l’électricité. Des célébrités et des personnalités politiques se sont même prêtées au jeu. L’objectif initial qui était de produire 2024 KW, a largement été dépassé.

Toujours dans cette optique de “sortir de l’ombre”, nous avons commencé à travailler sur des logos co-brandés pour nos marques, que certaines utilisent déjà. Nous avons également co-brandé une carte de fidélité, proposée dans une box à la Gare du Nord. 

Côté inclusion et diversité, nous souhaitons faire comprendre l’importance de ces enjeux à l’ensemble de nos propriétaires et de nos collaborateurs. C’est un vrai sujet, qui demande une réelle force de conviction. Aujourd’hui, dans nos hôtels, il existe des chambres PMR, ou “personne à mobilité réduite”. Notre volonté est de lutter contre la stigmatisation, en mettant en place un nouveau concept, celui de la “smart room”, une chambre alliant design et fonctionnalité, qui serait en mesure d’accueillir tout le monde, sans exception. 

Enfin, en ce qui concerne l’ambassadorat, nous avons signé un contrat avec un super ambassadeur, le joueur de tennis Michaël Jeremiasz. Ce champion paralympique prend la parole auprès de nos propriétaires pour les sensibiliser sur le quotidien des personnes qui souffrent de handicap. Je suis convaincue qu’il n’est pas forcement nécessaire de s’attaquer aux hard skills pour faire avancer les choses, il suffit parfois simplement de faire évoluer les soft skills, notamment à travers notre manière de recevoir. 

Je suis convaincue qu’il n’est pas forcement nécessaire de s’attaquer aux hard skills pour faire avancer les choses, il suffit parfois simplement de faire évoluer les soft skills, notamment à travers notre manière de recevoir. 

Pour finir, rappelez-vous qu’un partenariat, surtout avec Paris 2024, coûte extrêmement cher. Mais, outre la rentabilité purement business, ce genre d’opération apporte une incroyable visibilité aux marques. Chez Accor, nous souhaitons que Paris 2024 augmente la notoriété de notre programme ALL et fédère nos collaborateurs en interne. 

Sponsoring, les bonnes pratiques  

Quelles sont les particularités du sponsoring ?  

Les techniques de partenariat qui s’offrent aux marques sont nombreuses. Parmi elles, deux techniques complémentaires sortent du lot, le sponsoring et le mécénat. Ces pratiques de parrainage diffèrent selon la contrepartie, les motivations, les objectifs, les messages, les publics visés, selon l’exploitation qui en est faite et enfin selon les retombées.  

Techniques de parrainage : sponsoring vs mecenat

Ajoutons à cela que, fiscalement parlant, le mécénat offre notamment 60% de réduction d’impôts, plafonné à 0,5% du chiffre d’affaires. Tandis que le sponsoring est considéré comme une prestation commerciale assujettie à la TVA.  

C’est pourquoi, une entreprise mécène dispose de moins de droits d’exploitation qu’une entreprise sponsor, qui peut jouir d’une présence visuelle forte et utiliser librement les signes distinctifs officiels du partenariat. De plus, le sponsoring est une publicité directe, pouvant mettre à disposition des packages d’hospitalité. 

Sponsoring, mode d’emploi   

Tout partenariat sponsoring répond à 4 objectifs : 

  • Construire l’image de marque : le sponsoring est un transfert de valeurs. En s’associant à tel ou tel événement, une marque touche l’affect de nouveaux publics. 
  • Valoriser ses produits : le sponsoring permet de faire valoir le savoir-faire d’une entreprise, la performance directe de ses produits. C’est ce qu’on appelle “le sponsoring de preuves”.  
  • Animer son réseau de vente : promotion des produits, animation des points de vente, jeux participatifs… le sponsoring impacte invariablement l’activité d’une entreprise et de ses ventes.  
  • Accroitre sa notoriété : le parrainage permet aux marques d’acquérir une plus grande visibilité, notamment à travers la presse et les relais d’opinion.  
Objectifs du sponsoring

Quels sont les étapes d’une stratégie de sponsoring ? 

La démarche de sponsoring se structure autour de trois temps forts. Dans un premier temps, il s’agit de définir la stratégie de sponsoring dans sa globalité : motivations, objectifs, modalités, valeurs phares, impact souhaité, capacité de budget… En ce qui concerne le budget, il est communément admis qu’1 euro investi dans le sponsoring nécessite d’investir 1 euro dans une action de communication.  

Dans un second temps, il est important de se concentrer sur les termes du contrat de partenariat. C’est le moment de définir plus précisément la durée, les budgets, les aspects techniques et les clauses de ce contrat. Quelle visibilité sera donnée au parrain ? Quelles sont les conditions d’utilisation de l’image de marque du partenaire ? Tout doit être préalablement et très clairement fixé entre les deux parties.  

Enfin, arrive la phase d’activation, où il convient de s’assurer de la visibilité du partenariat et de la bonne exploitation des relations média. L’impact d’une campagne de sponsoring dépend directement de l’écosystème médiatique d’un événement. L’activation passe également par la publicité, par la production et la mise en avant de contenus, tant internes qu’externes, par l’animation d’une page dédiée ou d’un site et par l’organisation de jeux participatifs.  

Démarche d'activation sponsoring

Sponsoring, les chiffres  

Le sponsoring et les Français
Les investissements du sponsoring
TOP 10 des sponsors

Sponsoring, Paris 2024 

Paris 2024 sera un événement considérable, comptant plus de 10 000 athlètes repartis sur 35 sites sportifs et au cours duquel plus de 10 millions de billets seront mis à disposition du public. Les Jeux Olympiques et Paralympiques sont un rendez-vous interplanétaire, qui offre aux partenaires premium l’occasion d’associer leur image aux valeurs fédératrices du sport.  

Paris 2024 : les leviers d’activation possibles pour les sponsors 

  • Le co-branding : pour décupler la visibilité sur de nombreux supports 
  • La COM interne : pour mobiliser, fédérer et engager les collaborateurs. C’est l’occasion de faire bouger les choses en interne, tout en réaffirmant les valeurs de l’entreprise.  
  • Rencontres avec les sportifs  
  • Hospitalité et exclusivité : pour les parties prenantes de l’entreprise 
  • Achat média : pour valoriser le partenariat 
  • Relations presse : pour augmenter la portée médiatique 
  • La promotion de produits à caractère exceptionnel  
Les leviers d'activation Paris 2024

Toutefois, pour accompagner Paris 2024, il n’est pas forcement nécessaire qu’une marque en soit partenaire officiel. Il est possible d’accompagner des fédérations sportives, des équipes olympiques ou encore des collectivités territoriales.  

Paris 2024, les contraintes à respecter pour les non-sponsors 

Si le fait d’être sponsor officiel offre des droits, le fait de ne pas l’être pose également des contraintes. Une marque non-sponsor ne peut : 

  • Utiliser le symbole Olympique 
  • Utiliser les termes « Jeux Olympiques », « Olympiades », et l’ensemble de leurs néologismes 
  • Reproduire les signes distinctifs, les photos ou encore les logos associés aux Jeux Olympiques et Paralympiques 
  • Communiquer sur la thématique de l’Olympisme, que ce soit directement ou indirectement (à l’exception des partenaires du CIO ou du CNOSF). 
  • Communiquer sur les athlètes participants, à partir de 2 semaine avant le lancement et jusqu’à 3 jours après la fin des jeux 
Les contraintes pour les non-sponsors de Paris 2024

Sponsoring, les cas qui ont retenu l’attention de la team We Are COM 

#1 – Le cas Uber Eats 

L’entreprise Uber Eats était déjà bien investie dans le domaine du sport, partenaire officiel de la Ligue 1 et sponsor de l’Olympique de Marseille. Plus récemment le service de livraison a signé un partenariat de 3 ans avec la Fédération Française de Football. Avec pour slogan “C’est bon d’aimer le foot”, Uber Eats touche sa clientèle à travers un sport qui passionne autant qu’il fédère. 🥘 C’est également l’occasion pour la marque de s’adresser aux gourmands de manière hebdomadaire. En effet, quand ce n’est pas via la Ligue 1 qui est diffusée, c’est l’équipe de France.  

Vous rappelez-vous de l’expérience GOAT – Générateur Officiel d’Accès Terrain – lors de l’Euro 2021 ? Cela permettait à un supporter, choisi par tirage au sort et habillé aux couleurs d’Uber Eats, de remettre le ballon aux joueurs avant le coup d’envoi.  

Le cas Uber Eats 

#2 – Le cas Red Bull  

Red Bull est connu pour sponsoriser les sportifs les plus “fous” de la planète. Toujours en quête d’excellence et de performance, la marque prend soin de ses sportifs : financement, coaching, expériences exclusives notamment avec des voyages et même prise en charge de leur convalescence, si besoin.  

Depuis 2006, Red Bull s’investit aussi dans le football. Son coup de maître ? Le rachat du SSV Markanstädt, un club amateur de la banlieue de Leipzig, pour la modique somme de 350 000 euros. Depuis, le club a été renommé RB Leipzig. ⚽️ Même si cela correspond officiellement à l’appellation RasenballSport Leipzig, pour des raisons de législation interdisant aux marques de donner leur nom à un club, le public assimile cette équipe à la fameuse boisson énergisante. D’ailleurs, le RB Leipzig a participé à sa toute première Ligue des Champions en 2018, devenant pour Red Bull un véritable panneau publicitaire.  

Le cas Red Bull  

#3 – Le cas Grindr 

Voici un partenariat qui casse les codes. Il y a 2 ans, le club de rugby du Biarritz Olympique inaugurait son nouveau maillot surprenant, aux couleurs de l’application de rencontres gay, Grindr. Ce coup de marketing est également une action d’engagement sociétal. 🏈 D’une part, l’application compte plus de 10 millions de membres à travers le monde et son apport au club biarrot serait estimé à 4 millions d’euros. D’autre part, le Biarritz Olympique bouscule les codes et revendique les valeurs d’anti-discrimination du rugby.  

Le cas Grindr 

#4 – Le cas Ferrero 

Grâce au sponsoring, il n’est pas rare qu’une marque donne son nom à un stade, à l’image de l’Emirates Stadium d’Arsenal, du Reebok Stadium de Bolton ou encore de l’Allianz Arena de Munich… l’entreprise Ferrero participe quant à elle à la construction de la Kindera, un stade de 6000 places que la marque finance en sponsorisant la CREA – Communauté d’Agglomération de Rouen. 🍫

Le naming sportif est un incroyable levier de communication, puisque la perception du sponsor par les publics est indépendante du résultat des matchs. En effet, en tant qu’acquéreur du naming, l’entreprise est associée de manière permanente et positive à un lieu architectural d’exception, vecteur d’émotion et de passion.  

Le cas Ferrero 

#5 – Le cas DIM 

Le cas DIM est un cas d’école en matière de sponsoring. En 2007, l’équipe de France de Rugby rencontrait l’Irlande, un match a record d’audience qui réunissait plus de 14,5 millions de téléspectateurs. À la suite d’un essai des Bleus, les tribunes s’embrasent et 6 jeunes filles s’exhibent soudainement en sous-vêtements DIM. 👙 Cette opération publicitaire de grande ampleur, diligentée par le commando des DIM DIM girls, était passée au travers des radars de l’IRD, l’institut qui gère les droits commerciaux.  

Le cas DIM 

#6 – Le cas Burger King Belgique 

Pourquoi les athlètes mordent-ils toujours leur médaille ? 🍔 D’après Burger King Belgique, uniquement parce qu’ils aimeraient croquer dans un Whopper. Il n’en fallait pas plus pour que l’entreprise décide de prendre part à la compétition des Jeux Olympiques et Paralympiques de Tokyo 2020, alors même qu’elle n’était pas partenaire officiel. Le concept ? Offrir un Whopper gratuit à chaque fois que les athlètes belges mordaient leur médaille. Voici une manière ingénieuse de s’approprier un événement.  

Le cas Burger King Belgique 

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