L’alternance en communication, la solution win-win – épisode #1

L’alternance est une solution gagnant-gagnant, tant pour l’entreprise que pour l’apprenti. 🙌 Mais êtes-vous véritablement au point sur les démarches et les conditions à la mise en place de ce CDD très particulier ? Étudiants et employeurs, la team We Are COM – en partenariat avec l’ISCOM – vous livre un aperçu de l’alternance. Des professionnels et apprentis en communication vous partageront leurs expériences. 🤓

L’alternance, pourquoi ? 

Aidez les jeunes. Aidez les petits. Parce que les petits vont devenir grands. Les jeunes auront les graines que vous aurez déposées dans leur esprit, et quand ils grandissent, ils changeront le monde.

Jack Ma, PDG d’Alibaba

🎓 Vous êtes étudiant ? L’alternance vous permettra d’associer enseignement théorique et enseignement pratique, pour développer des compétences opérationnelles en communication. Une expérience professionnelle sera grandement bénéfique à votre employabilité pour votre insertion professionnelle. Enfin, vous serez rémunéré par l’entreprise qui vous accueillera le temps de votre alternance.

👊 Vous êtes employeur ? L’alternance est la solution sur mesure si vous souhaitez renforcer votre équipe et lui apporter de nouvelles compétences et ressources. Ce type de contrat permet d’anticiper les départs à la retraite, de faciliter la mobilité interne des collaborateurs, ou encore d’équilibrer la pyramide des âges au sein de votre entreprise. Le super point positif ? L’alternant est un talent à moindre coût, que vous pourriez recruté après l’avoir formé dans votre entreprise. 

L’alternance en Communication : retours d’expérience par des PRO 📢

Une experte en ressources humaines ainsi qu’un binôme tuteur-alternant vous partagent ici leur témoignage. Fariza Imel Beki est Responsable RH du groupe La Poste, quant à Florence Assal et Océane Aparicio, elles sont respectivement Directrice associée et chef de projet en alternance, au sein de l’agence de communication événementielle Évidence.

👋 Bonjour à toutes les trois ! Tout d’abord, pourriez-vous nous parler de votre job à chacune ?

Fariza Imel Beki : Après un parcours en ressources humaines assez classique, m’ayant amené tant dans des entreprises du secteur privé que du secteur public, j’exerce désormais au sein du groupe La Poste. Mes missions au quotidien consistent à gérer les projets RH, ainsi qu’à développer les compétences des managers et des collaborateurs pour toujours leur permettre de gagner en efficacité. Les enjeux phares restent la formation et le recrutement. Aujourd’hui, l’alternance s’impose comme une thématique à part entière.

Océane Aparicio : Je suis en 5ième et dernière année à l’ISCOM, école de communication que j’ai intégrée post-bac. J’effectue mon alternance en tant qu’assistante chef de projet au sein de l’agence spécialisée en communication évènementielle Évidence, depuis la rentrée dernière.

Florence Assal : Quant à moi, après être passée par de grands groupes de la Communication, j’ai fondé Évidence il y à maintenant 13 ans. Notre ADN est simple : « on travaille avec des gens qu’on aime et pour des gens qu’on aime. » La communication évènementielle est un métier de passion. Il est pour nous capital de mettre du cœur et du vrai dans chacun de nos évènements. C’est pourquoi chez Évidence nous sommes également coach en prise de parole et organisme de formation, grâce à l’outil de développement personnel « ennéagramme », que nous utilisons pour nos séminaires.

🎯 Florence, pourquoi et depuis quand privilégiez-vous l’alternance, chez Évidence ?

F.A. : Lorsque j’ai fondé cette agence, j’étais toute seule. Au fur et à mesure, je me suis entourée de collaborateurs ; toutefois, même si nous gérons de gros évènements, c’est une petite structure qui tend à le rester. Je dirais que l’alternance s’impose comme la véritable solution. Tout d’abord, elle permet de jouir d’une relative flexibilité financière. De plus, c’est une méthode de recrutement intelligent : si l’alternant fait ses preuves et que le feeling passe, alors pourquoi ne pas lui proposer une CDI ? Enfin, l’alternance représente un vrai contrat moral d’échange et de transmission, une solution gagnant-gagnant. En tant qu’employeur, Océane m’apporte un vent frais, de la nouveauté, de la jeunesse, et une vision toute particulière des réseaux sociaux par exemple.  En tant que tutrice, j’espère lui apporter une expérience significative, des compétences concrètes et un épanouissement à la fois professionnel et personnel.

🎓 Océane, et vous, pourquoi avoir choisi l’alternance ?

O. A. : En ce qui me concerne, le choix s’est fait assez vite. L’ISCOM offre à ses étudiants des opportunités de stages tout au long du cursus, cependant je trouvais cette solution frustrante. En 2, 4 ou 6 mois, il est souvent compliqué de mener un projet à son terme. Tandis qu’en alternance, nous avons la chance de pouvoir le suivre et y contribuer de A à Z. De plus, après 4 ans d’études, il était important pour moi de goûter au monde de l’entreprise. J’avais une véritable envie, voire même un besoin d’entrer dans le concret. Enfin, il ne faut pas oublier que la communication est un secteur extrêmement concurrentiel, où le contrat d’alternance constitue un atout non négligeable tant pour l’expérience que pour le réseau professionnel que l’on parvient à se constituer.

👀 Fariza, quelle perception avez-vous de l’alternance en tant qu’experte RH ? Quels sont les retours ?

F. I-B. : L’alternance est aujourd’hui devenue un enjeu capital pour les entreprises. Comme le dit si bien Florence, au-delà des aspects contractuels cette pratique est véritablement entrée dans les mœurs. Outre les bienfaits évidents pour l’étudiant, notez que l’alternance participe grandement à l’optimisation de l’image de marque employeur. L’attractivité employeur est un axe à ne plus négliger.

Je dirais que ce qui ressort avant tout, c’est la noblesse de la mission. L’alternance est une transmission intergénérationnelle de savoirs et de compétences, où chaque entreprise accompagne un jeune vers le marché de l’emploi. C’est enthousiasmant de voir à quel point cette pratique se démocratise : tout est extrêmement bien étudié pour faciliter cet accès à la professionnalisation. Pour résumer, l’alternance est une collaboration « win-win » visant à optimiser l’insertion dans le monde du travail. 

✅ Florence, quelles sont vos missions en tant que tutrice ?

F. A. : La première et la principale mission de tout tuteur est l’incarnation du devoir de transmission. Bannissez l’alternance-café, la mission doit être généreuse ! Il est essentiel que l’accompagnement de l’étudiant soit maximal, ce dernier doit sortir grandi de l’expérience et prêt à affronter le marché du travail. Je dis régulièrement à mon alternante : « c’est toi qui fais ton alternance ». Montrez que vous avez envie et vous aurez des responsabilités. Aujourd’hui, Océane gère à la fois les budgets, les clients, les projets… Même si nous restons derrière, il est important de laisser de l’autonomie aux apprentis qui ont pu nous montrer qu’ils en étaient capables.

O. A. : Oui, c’est effectivement un cercle vertueux. Plus on se montre à la hauteur, plus on a de responsabilités. Et plus on a de responsabilités, plus on a à cœur du mériter. Il faut chaque jour réaffirmer son envie de bien faire.

F. A. : Pour illustrer ce propos, je citerais un exemple concret : récemment, Océane est intervenue en tant que journaliste experte pour un évènement digital comptant plus de 3000 connectés. Pourquoi ? Parce qu’elle avait réussi à nous prouver qu’elle en avait l’envie et les capacités.

O. A. : L’alternance forge. Il est important de se construire sur ses expériences. Je n’ai jamais eu de vocation journalistique, mais tout est bon à prendre. Futurs alternants, n’ayez jamais de limites : osez dire « oui » à tout ! 

🙏 Fariza, comment les ressources humaines accompagnent-elles les binômes tuteurs-alternants ?

F. I-B. : Au sein du groupe La Poste, nous avons à cœur de former les tuteurs par le biais d’astuces et de kits. Il nous semble capital de les outiller et de les accompagner dans leur collaboration avec les étudiants. En ce qui concerne les alternants, nous organisons chaque année une matinée d’accueil destinée à les impliquer dans la vie de l’entreprise et ses stratégies. Tout dernièrement, nous avons créé notre propre communauté d’alternants, afin que ces derniers puissent maintenir le contact entre eux. De manière générale, le rôle des experts RH est de toujours rester présents et disponibles.

🤓 Océane, comment vivez-vous votre année d’alternance ?

O. A. : Je la vis très bien car j’apprends sans cesse. Il est très plaisant d’avoir l’opportunité de pallier entre un enseignement théorique et une expérience pratique. Tous les vendredi, je suis mes cours à l’ISCOM, c’est rassurant de revoir quelques bases et de les renforcer par d’autres apports théoriques avant d’entrer pleinement dans le monde du travail.

🤔 Et quelles sont les différences entre l’alternance et un stage en entreprise ?

O. A. : La différence majeure réside dans la durée. Le stage est plus bref, généralement de 6 mois maximum. Aussi, lorsque nous commençons à saisir les enjeux et les pratiques d’une entreprise, il nous faut déjà la quitter. Les responsabilités découlent de la durée. Le stage est la solution adéquate pour trouver sa voie. Il permet d’explorer plusieurs domaines pour affiner son orientation professionnelle. Tandis que l’alternance vient après : elle valide un choix et initie. Elle est davantage portée sur le concret.

F. A. : Pour ma part, et très honnêtement, je ne prends plus de stagiaire aujourd’hui. Cela représente un investissement colossal, l’énergie déployée ne peut être rentabilisée sur un laps de temps si court. Lorsqu’un stagiaire devient opérationnel et appréhende enfin les process et rouages de l’agence, alors nous devons le laisser partir. 

F. I-B. : Je vais davantage aborder l’aspect règlementaire. Même s’ils peuvent se révéler complémentaires, le stage et l’alternance sont fondamentalement différents. Les missions, les responsabilités et les enjeux ne sont pas les mêmes. Le stage représente la découverte, l’alternance la concrétisation. L’un requiert une convention, l’autre un véritable contrat. Enfin, point à ne pas négliger, l’alternant jouit d’une rémunération, et donc d’une gratification.

📆 En agence, Florence et Océane, à quoi ressemble une journée type ?

O.A. : En agence de communication évènementielle, il n’existe pas de journée type. Nous sommes très « to-do-list », mais l’imprévu reste quotidien. Sans cesse nous devons faire preuve d’adaptabilité en fonction de l’évolution des projets en cours, des contraintes fournisseurs et des exigences clients. À cela s’ajoute un peu de comptabilité et d’administratif.

F. A. : Effectivement, ce sont les productions qui rythment nos journées. Je veille à ce que des périodes plus calmes puissent contrebalancer les moments intenses, les rushs. Dans la communication, il faut savoir être un véritable couteau suisse, se montrer très flexible afin de passer d’un sujet à l’autre en un instant. Océane effectue des missions extrêmement variées : relecture d’un script client, réunion de coaching, présentation, budget, etc.

🔎 Fariza, quelles sont les démarches à effectuer pour une entreprise ? Quelles sont les obligations ?

F. I-B. : Il n’y a pas de démarche particulière. Toute entreprise du secteur privé peut signer un contrat d’apprentissage ou un contrat de professionnalisation. Quant aux obligations, elles sont les suivantes :

  • L’entreprise doit fournir une alternance en relation avec les objectifs de la formation de l’étudiant, des missions conformes à l’enseignement dispensé. Il faut garder à l’esprit que l’alternant valide ses acquis à la fin de son contrat.
  • L’entreprise doit respecter le rythme de l’alternant, entre la poursuite de ses cours et sa disponibilité professionnelle. En fonction des organismes de formation, ces rythmes peuvent varier.
  • L’entreprise a une obligation d’accompagnement de l’alternant, par le biais d’un tuteur ou d’un maître d’apprentissage. Le contrat du binôme signé est ensuite transmis à l’OPCO afin de garantir sa prise en charge.

✅ Océane et Florence, quel est le processus de candidature pour les étudiants à la recherche d’une alternance ? Quelles astuces leur donneriez-vous ?

O. A. : D’une part, vous pouvez soumettre des candidatures spontanées pour trouver l’alternance de vos rêves en ciblant les entreprises qui vous intéressent particulièrement. D’autre part, vous pouvez postuler à des offres via des sites de recrutement comme WeAreCOM.fr. Pensez également qu’il existe de nombreux groupes sur les réseaux sociaux, relayant des offres spécifiques. En ce qui concerne la communication évènementielle, Facebook met à votre disposition des groupes tels que « le monde merveilleux de la comm et de l’événementiel » ou « emploi, stage, alternance : entraide communication et médias ».

F. A. : Du côté recruteur, il est important d’obéir à certaines règles pour optimiser vos chances à l’embauche. Tout d’abord, bannissez les fautes de vos CV. Lorsque je vois la moindre faute, c’est poubelle ! Si vous n’êtes pas capable d’écrire correctement, de vous relire ou de vous faire relire surtout pour un futur communicant, c’est que la volonté n’y est pas. Pour la lettre de motivation, évitez les formules toutes faites « monsieur, madame, j’aime l’évènementiel… » Il faut que vous séduisiez votre futur employeur en présentant votre projet professionnel et vos inspirations. Alors prenez vous la tête, faites des recherches, trouvez les bons mots…

Ensuite, vient le plus souvent l’appel téléphonique : soyez sympa et dynamiques. Si vous n’avez pas pu répondre, rappelez au plus vite. La réactivité est une qualité indispensable en communication. Enfin, lorsque tout cela débouche sur un entretien : soyez chic et enthousiaste. Il est important de montrer à l’entreprise qu’elle n’est pas n’importe laquelle à vos yeux. Et surtout, rendez-vous disponible. Lors de son recrutement Océane se trouvait dans le sud de la France. Quand je lui ai demandé quand nous pourrions nous rencontrer, elle m’a répondu « demain ». Cela a fait toute la différence.

💡 Quels conseils donneriez-vous à ceux qui souhaitent se lancer, futurs tuteurs et futurs apprentis ?

O.A. : Je sais que beaucoup d’étudiants peuvent en avoir marre des cours. À ceux qui hésiteraient à abandonner, je dirais : « faites une année supplémentaire en alternance pour finir par un Master 2 ! Vous n’êtes pas à une année de plus, cette expérience vaut 1000 fois le coup ».

F. A. : Mon conseil aux futurs alternants serait le suivant : si un recruteur vous adresse un refus de candidature malgré un bon feeling lors de l’entretien, n’hésitez pas à en profiter pour lui demander s’il connait un autre professionnel pouvant être intéressé par votre profil. Quant à mes recommandations pour les futurs tuteurs, prenez des alternants ISCOM. Je ne suis absolument pas payée par cet établissement, 😀 mais personnellement, après 12 ans de tests je sais que je ne choisirai plus mes alternants ailleurs. D’une part cette école est flexible pour l’entreprise, d’autre part, leur accompagnement, tant pour les pros que pour les apprentis, est au TOP.

F. I-B. : Je pense que tout a été dit. Je donnerais un dernier conseil concernant le processus de recrutement. Que ce soit pour ingérer une agence ou un annonceur, n’hésitez pas à vous rendre sur le site jobteaser.com dédié aux étudiants, sur lequel beaucoup d’entreprises publient des offres. Enfin, allez-y à fond et donnez-vous les moyens !

Questions bonus du public 🎁

Contrat de professionnalisation ou contrat d’apprentissage ?

O. A. : J’étais un peu perdue moi-même, le plus simple est de voir cela directement avec l’entreprise.

Après combien de temps peut-on estimer qu’une candidature restée sans réponse est négative ?

F. A. : Que la réponse soit positive ou négative, l’entreprise doit répondre par respect pour vous. Si ce n’est pas le cas, et au delà des 15 jours, dites vous que cette entreprise n’aurait pas été à la hauteur de l’accompagnement attendu pour une alternance.

Peut-on effectuer une alternance au sein d’une association ?

F. I-B. : Oui.

Peut-on effectuer une alternance à plus de 26 ans ?

F. I-B. : C’est possible en contrat de professionnalisation, pour les demandeurs d’emploi. Il existe également certaines dérogations pour les reprises d’études, au quel cas il vous faudrait vous renseigner auprès des écoles. Elles vous accompagneront dans vos démarches.

Bonus administratifs pour y voir plus clair 🔮

L’alternance, comment ça marche ?

L’alternance est un système de formation dans lequel des périodes d’enseignement théorique se combinent avec des périodes de mise en application en entreprise : c’est le principe de « l’alternance ». Les contrats de travail de l’alternance sont au nombre de deux.

☝️ D’une part, il existe le contrat d’apprentissage, qui concerne les formations initiales (diplôme ou titre professionnel). C’est à dire que l’alternance est mise en place sur la durée de la formation théorique, jusqu’à la remise du diplôme. ✌️ D’autre part, le contrat de professionnalisation concerne les formations continues (qualification).

Le contrat d’apprentissage peut être rompu par l’une ou l’autre des deux parties durant les 45 premiers jours.

L’alternance, combien ça coûte pour l’employeur ?

Jusqu’au 31 décembre 2021, une aide à l’embauche est versée à l’employeur. La somme s’élève à 5000 euros pour un apprenti de moins de 18 ans, et à 8000 euros pour un apprenti de plus de 18 ans. Cette aide concerne les formations allant du CAP au BAC +5. Vous êtes employeur ? Vous pourrez profiter de cet avantage si votre entreprise compte moins de 250 salariés. Si vos collaborateurs sont plus nombreux, l’aide peut vous être reversée à condition de respecter le quota de 5% d’alternants, au sein de votre entreprise.

Le coût du recrutement en alternance
Cas concret du recrutement en alternance

Quelques chiffres du secteur ?

  • 13% des contrats d’alternance concernent le secteur du commerce de détail.
  • 40% de contrats d’apprentissage dans le secteur privé sont signés en plus chaque année.
  • Toutes les régions recrutent, même les DOM-TOM. Toutefois, la majorité des contrats concernent l’Ile-de-France, l’Auvergne Rhône-Alpes et la Nouvelle Aquitaine.
  • 66% des alternances concernent les PME comptant de 0 à 49 employés.
  • 15% des alternances concernent les entreprises de plus de 1000 employés.
Répartition des contrats en alternance, par rapport au niveau de qualification en 2020
Fariza Ymele Leki

Fariza Ymele Leki,

Responsable RH de Groupe La Poste

Florence Assal

Florence Assal,

Directrice Agence Événementielle Evidence et Formation / Coach à la prise parole

Océane Aparicio

Océane Aparicio,

Assistante chef de projet événementiel chez Evidence

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