L’IA fait parler d’elle depuis déjà un moment. Tout le monde en parle, certes. 🤖Mais qui se sent véritablement au point sur ces nouvelles techniques, qui se multiplient et se perfectionnent en permanence ?
Véritable révolution ou simple phénomène de mode ? Potentiel hors norme ou danger pour l’humanité ? Outil de communication ou générateur de fake news ? 🤔 Le Club We Are COM est allé explorer pour vous, les nouveaux outils de l’intelligence artificielle. ChatGPT, Midjourney et compagnie… à quoi s’attendre ? 🔮 Réponse ici !
✅ Pour aller plus loin dans les bonnes pratiques de l’IA, n’hésitez pas à consulter notre mode d’emploi dédié à l’Art du prompt sur ChatGPT et Midjourney.
L’IA, on rembobine ?
Finalement, les origines de l’IA sont assez récentes. La première attestation du terme « intelligence artificielle » remonte au physicien Alan Turing, qui en 1950 mit en place le « Test de Turing ». Un test qui concluait que si 30% des humains participant à une conversation ne parvenaient pas à différencier un homme d’une machine, alors la machine remportait le test.
Le phénomène semblait lancé et les promesses de ces nouvelles technologies au cœur de tous les enjeux. Pourtant, à partir des années 1965, l’intelligence artificielle fut mise de côté. Il a fallu attendre la fin des années 1990 et la création du logiciel Deep Blue pour que l’IA refasse parler d’elle.
Depuis, les programmes de l’IA se sont ouverts au grand public : Google Translate, Siri, etc. L’année 2014 assiste à la création du premier chatbot ayant réussi à passer avec succès le test de Turing. Désormais et plus que jamais, les intelligences artificielles se perfectionnent à vitesse grand V.
Aujourd’hui, les actualités de l’intelligence artificielle sont quotidiennes. Nous avons atteint un point technologique et une puissance de calcul qui nous permettent de passer dans une autre dimension.
L’IA, les notions
Selon le Conseil de l’Europe, l’intelligence artificielle correspond à « l’ensemble de sciences, théories et techniques dont le but est de reproduire par une machine les capacités cognitives d’un être humain ». Autrement dit, c’est permettre à des machines de produire et de mettre en relation des textes, des images, des vidéos ou toutes autres sortes de contenus, à la manière d’une conscience humaine. Toutefois, l’IA n’est pas encore capable de faire sens.
L’intelligence artificielle fait partie intégrante de nos quotidiens : ordinateur, téléphone, voiture… et même les réseaux sociaux. Elle est présente dans toutes les technologies à algorithme et donc à conduite autonome.
Il existe aujourd’hui 2 types d’IA, se distinguant par leur manière d’enregistrer les informations. Alors, machine learning ou deep learning ?
☝️ Dans le machine learning, « l’apprentissage automatique correspond à des algorithmes, qui ajustent les paramètres de leurs calculs en fonction des exemples qui leur sont donnés, ce qui leur permet d’adapter leur fonctionnement aux données fournies. » (Définition de la CNIL – Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés). Le machine learning permet donc à une IA d’apprendre en fonction des informations qu’on lui transmet. C’est notamment la technologie qu’utilise Amazon pour recommander des produits ciblés à ses consommateurs.
✌️ Tandis que le deep learning est une technologie qui permet à une intelligence artificielle d’apprendre d’elle-même. Selon la CNIL, c’est « un procédé d’apprentissage automatique utilisant des réseaux de neurones artificiels et possédants plusieurs couches de neurones. Ces algorithmes possédant de très nombreux paramètres, ils demandent un nombre très important de données afin d’être entraînés. » Le deep learning a la capacité d’analyser des éléments à grande échelle et de la classer, à l’image de ChatGPT. C’est grâce à cette capacité d’analyse, qu’une IA sait désormais différencier un chat d’un chien.
Cette technologie est-elle révolutionnaire ? Pas pour tout le monde. Yan Le Cun, chercheur en intelligence artificielle ayant reçu le Prix Nobel Turing et actuellement Responsable de l’IA chez Meta, estime que le deep learning n’a rien de révolutionnaire. D’après lui, cette technique ne fait que réinventer des choses, sans être encore capable de les créer. Autrement dit, elle obéit à des probabilités mais ne sait pas encore faire sens.
Un exemple de deep learning : comment fonctionne ChatGPT ?
L’IA, le marché
L’IA, les acteurs
Il serait impossible de recenser l’intégralité des acteurs de l’IA, dans un marché qui évolue de jour en jour. Toutefois, retenez qu’il existe actuellement 2 acteurs majeurs de technologie pure : OpenIA et Midjourney.
À l’origine, OpenIA était une association, fondée en 2015 par le ponte de l’IA, Sam Altman et le très célèbre Elon Musk, qui a quitté l’aventure en 2018, jugeant la transformation de l’association trop lente. Pourtant, depuis 2 ans, OpenIA a accéléré, mis au point et lancé deux logiciels : ChatGPT pour les contenus textuels et Dall-E 2 pour les contenus visuels.
Le laboratoire de recherche Midjourney, a lancé son premier produit public du même nom, en 2022. L’usage de cet outil de l’intelligence artificielle, dédié à la création de contenus visuels, est plus technique et donc un peu moins répandu son homologue textuel ChatGPT.
Outre ces deux grands noms de l’IA, de nombreuses entreprises se sont également lancées, en intégrant des intelligences artificielles à leurs logiciels. C’est notamment le cas de Microsoft et de son moteur de recherche, Bing. En réalisant un partenariat avec OpenIA, la multinationale informatique change la manière de chercher les informations. Désormais, l’internaute n’attend plus simplement le résultat d’une requête, mais une véritable réponse, comme le résumé d’un article de fond ou encore un visuel explicatif.
Ce partenariat massif va permettre à Bing de redorer son image. D’ailleurs, le moteur de recherche va plus loin en ce sens, puisqu’il permet aujourd’hui à ceux qui le souhaitent, d’utiliser gratuitement la dernière version de ChatGPT.
Microsoft compte également intégrer de l’IA dans la suite office, avec Microsoft 365 Copilot. Il sera donc possible de faire des requêtes sur PPT ou WORD, afin de générer, résumer et intégrer toutes sortes de contenus. Une technologie qui va révolutionner notre bureautique du quotidien.
Meta est souvent assimilé au métaverse, toutefois depuis 6 mois, l’entreprise s’est davantage tournée vers l’IA. Meta a décidé de lancer son propre « langage », c’est à dire sa propre base d’intelligence artificielle, qui se veut plus rapide, plus souple et moins énergivore que celles des concurrents. Comment ? En intégrant des IA, directement dans leurs solutions : leurs réseaux sociaux et leurs outils publicitaires.
Malgré un certain retard en la matière, Google a fini par se lancer, à son tour, en intégrant de l’IA à son moteur de recherche et à sa suite Workspace. En ce qui concerne cette dernière, la solution de Google semble extrêmement intéressante et prometteuse pour les communicants. On a hâte de voir ce que ça va donner ! 😊
Et en parlant d’outils pour les communicants, Canva aussi propose aujourd’hui des modules intégrant l’intelligence artificielle : création, traduction, synchronisation… de nombreuses nouvelles fonctionnalités, encore inexistantes il y a quelques mois, sont apparues sur la plateforme.
Qui dit Canva, dit Adobe. Ce grand concurrent de la création de contenu s’est lui aussi positionné sur l’IA. Adobe propose de générer des visuels basés sur une bibliothèque d’images complètement libres de droits, et donc eux-mêmes, libres de droits. Autrement dit, sur Adobe Fly, encore en phase de test, les illustrations que vous produisez peuvent par la suite être utilisées à des fins commerciales.
L’IA, les marques passent à l’action
#1- Bescherelle
Bescherelle nous rappelle avec humour que la grammaire et l’orthographe restent indispensables à l’art du prompt. Le plus de cette campagne ? Tous les visuels loufoques ont été véritablement générés sur Midjourney.
#2 – Mint Mobile
Ryan Reynolds est un adepte des blagues « pas très drôles », on le sait. Mais ce qu’on ne savait pas c’est qu’en demandant à ChatGPT de lui écrire un texte publicitaire, à l’époque où il était CEO de Mint Mobile, l’IA a réussi à le surprendre en générant elle-même une blague « pas très drôle ».
#3 – Heinz
Pour l’IA, qui s’inspire d’un corpus empreint de l’imaginaire collectif, une bouteille de ketchup est forcément une bouteille de ketchup Heinz. Aussitôt, la marque s’est saisie de cette opportunité pour se positionner en référence et a pris le parti d’inviter toutes ses communautés à créer leurs propres visuels de ketchup stylisés.
#4 – Jamais Sans Elles
Le corpus de l’intelligence artificielle peut également être un frein à la diversité. C’est ce qu’a démontré l’association Jamais Sans Elles, à l’occasion de la journée de la femme le 8 mars dernier. En effet, si vous demandez un visuel de CEO à Dall-E 2 ou Midjourney, vous aurez 90% de chances de générer des images d’hommes. Et inversement pour une requête de secrétaire.
#5 – Nestlé
Pour sa marque de yaourts, La Laitière, dont la mascotte est tirée de la fameuse toile de Vermeer, Nestlé a décidé grâce à l’IA de recréer les coulisses imaginaires du tableau. Un hack créatif et sympathique.
#6 – Undiz
La marque Undiz a été la première à réaliser une véritable campagne en intelligence artificielle. L’idée ? Se servir de l’IA pour générer de jolis visuels sous l’eau, tâche assez complexe avec la photographie pure.
Pourtant, l’IA rencontre souvent des difficultés à générer des corps dénudés. Le challenge était donc de taille et le rendu presque vraisemblable. Bien évidemment, la marque a indiqué l’utilisation d’une intelligence artificielle sur ses campagnes d’affichage.
#7 – Renault
La marque Renault, quant à elle, incite le grand public à utiliser des outils de l’IA en le mettant au défi de « réinventer la Twingo ».
#8 – La Croix Rouge
À l’inverse, La Croix Rouge n’utilise PAS l’IA, pour dénoncer une misère bien réelle. Un moyen ingénieux d’attirer l’attention et de sensibiliser.
#9 – Amnesty International
Amnesty International, en revanche, a créé un bad buzz avec sa campagne de photographies générées par l’intelligence artificielle. Le public s’est rapidement insurgé. Pourquoi utiliser de l’IA pour dénoncer des violences existantes ? À quoi bon faire prendre des risques aux reporters dans le monde ? L’ONG a finalement dû s’excuser et supprimer tous les visuels de cette campagne.
#10 – La PREMIÈRE publicité 100% IA
Et enfin, avez-vous vu le premier film publicitaire pour une bière américaine, intégralement généré par l’intelligence artificielle, sans aucun acteur, ni réalisateur ? Est-ce à cela que le futur de la publicité ressemblera ? On vous l’accorde, pour l’instant ça fait encore un peu peur… 😊
L’IA, les limites ?
Déceler le vrai du faux
Les limites de la production de contenu
Certaines règles limitent encore la production de contenu : violence, nudité… tout ce qui relève de la censure. Par exemple, vous ne pouvez pas demander à une IA de représenter le Président chinois. Mais qu’en sera-t-il demain ?
Les intelligences artificielles violent-elle le droit à la propriété intellectuelle ?
En effet, les corpus étant créés par les humains, la question se pose. De manière générale, cela dépend de la législation de chaque pays. Toutefois, certaines plaintes ont déjà été portées et sont actuellement étudiées par la CNIL.
ChatGPT porte-t-il atteinte à la légalisation sur les données personnelles ?
Là encore, le sujet fait débat. Il est difficile pour la législation de suivre et de s’adapter aux nouveaux outils technologiques dont les usages évoluent en permanence.
Les intelligences artificielles vont-elles remplacer les artistes ?
Les artistes eux-mêmes ne s’entendent pas sur le sujet. Pour certains l’IA menace l’esprit artistique, pour d’autres l’IA n’a aucune force créatrice, elle ne sait que fusionner des choses déjà existantes.
Les intelligences artificielles vont-elles remplacer les communicants ?
Pas encore et heureusement ! 😊 Le groupe Accor a mis en compétition de vrais créatifs face à des intelligences artificielles. Et les humains ont gagné.
Les intelligences artificielles vont-elles remplacer les hommes ?
Pour l’instant, il est difficile d’appréhender le potentiel des IA du futur. Les intelligences artificielles ne remplaceront pas les hommes, mais modifieront certainement leur manière de travailler. Finalement, les compétences de demain seront peut-être l’art du prompt, la relecture et le fait de savoir parler aux robots.
Les fun facts de l’IA
Les recommandations en matière d’IA
