Trophées de la COM Sud-Ouest : « Remporter un prix, c’est incarner des valeurs et favoriser le partage »

ITW Trophées de la COM

Et si on prenait quelques instants pour réfléchir au rôle stratégique et sociétal de notre métier ? Et si la communication était bien plus qu’un outil ? 🤓 La team We Are COM est allée à la rencontre de Laurence Beldowski, Directrice générale de l’association Capital Filles et Présidente du jury de la 11ième édition des Trophées de la COM Sud-Ouest.

Laurence nous parle de stratégie, de responsabilité et de valeurs partagées, au cœur de ce concours unique. 🥊 Pour elle, la COM doit absolument incarner des valeurs fortes et contribuer aux transformations de la société.

💡 Un dialogue inspirant sur les défis, les tendances et l’impact de la communication !

Bonjour Laurence, en tant que Présidente du jury de la 11ième édition des Trophées de la COM Sud-Ouest, pouvez-vous nous confier votre définition de la communication ?

La communication, ce n’est pas qu’une affaire d’outils ; c’est avant tout un levier stratégique fondamental. Elle accompagne les entreprises dans leurs positionnements, les aide à naviguer dans les périodes de changement, et, plus largement, soutient les grandes transformations de la société. La communication donne vie aux idées, elle les incarne et les anime.

Dans un contexte où la communication est parfois perçue avec méfiance, voire assimilée à de la manipulation, il est crucial de réhabiliter son rôle. Redonner ses lettres de noblesse à ce métier, c’est rappeler que la communication authentique et responsable est au service du dialogue, de la transparence et du progrès.

La communication donne vie aux idées, elle les incarne et les anime.

Qu’est-ce qui a animé cette décision de prendre part au jury ? Quelles ont été vos motivations et quels sont vos principaux objectifs ?

La communication – même si aujourd’hui je la pratique un peu moins – constitue une grande partie de ma vie. Au-delà d’avoir motivé mes formations et mon parcours, elle est mon essence. C’est donc tout naturellement que j’ai accepté de présider ce jury et de retrouver les projets de COM.

Prendre part à ce jury c’est bien évidemment du plaisir, mais également beaucoup de responsabilité. Dans ce domaine, on peut réaliser des choses tellement incroyables et porter des messages tellement riches, que ce rôle d’examinatrice ne peut être pris à la légère.

Mon objectif est donc d’aller dénicher les campagnes les plus stratégiques et les plus respectueuses, ces campagnes qui deviendront des exemples capables d’impacter la société et des sources d’inspiration pour toute la profession

Mon objectif est donc d’aller dénicher les campagnes les plus stratégiques et les plus respectueuses.

De quelle manière et selon quels critères évaluez-vous les campagnes lauréates des Trophées de la COM Sud-Ouest ?

Les Trophées de la COM Sud-Ouest s’appuient sur une organisation rigoureuse. Pour garantir une évaluation cohérente, chaque membre du jury a reçu une grille d’évaluation. Celle-ci compte 4 indicateurs : la créativité, l’efficacité, la qualité, la réalisation et la responsabilité. Il est essentiel que les membres d’un même jury parlent la « même langue ».

La responsabilité est pour moi un pilier phare, une notion primordiale. Pourtant, tout le monde ne donne pas la même définition à ce terme. Certains pensent que la responsabilité peut se cantonner au sujet traité… C’est d’ailleurs avec beaucoup d’étonnement que je l’ai constaté dans quelques dossiers. La responsabilité c’est plus que le message, c’est un engagement qui va de la conception d’un projet jusqu’à son déploiement.

Quant aux lauréats, ils ne connaissent pas notre grille d’évaluation. Toutefois, ils savent que certains aspects de leurs projets sont à argumenter.

Il est essentiel que les membres d’un même jury parlent la « même langue ».

De manière plus générale, avez-vous observé des tendances spécifiques ou émergentes lors de ces Trophées ?

Il me semble que les stratégies de communication tendent vers davantage d’utilité, pour répondre le plus justement possible aux enjeux des entreprises. La transformation de l’événementiel illustre bien cette évolution. Loin des grands raouts et festivités somptueuses, les événements d’aujourd’hui sont conçus pour fédérer autour d’une véritable occasion ou d’un sujet engageant pour l’entreprise et ses communautés, et ce, en tenant rigoureusement compte d’un cahier des charges très précis et bien plus sobre.

Je remarque également que les parties prenantes sont fréquemment consultées. De plus en plus, leurs avis et leurs besoins sont pris en compte et influencent la stratégie globale des entreprises. La communication est moins descendante, elle encourage les échanges et les dialogues. Et c’est une bonne nouvelle, car plus la communication émanera d’un écosystème important, plus son impact sera puissant. Vive la concertation !

Plus la communication émanera d’un écosystème important, plus son impact sera puissant. Vive la concertation !

Laurence, vous êtes également Directrice Générale de l’association “Capital Filles”. Pouvez-vous nous en dire plus sur vos défis et challenges de communicante ?

Capital filles accompagne les filles des QPV – les quartiers populaires prioritaires – et dans les milieux ruraux. Notre mission est de les aider à prendre confiance en elle, de les aiguiller dans leurs études supérieures, de les accompagner vers leur carrière et plus généralement d’en faire des jeunes femmes autonomes. La sensibilisation commence dès le lycée et l’accompagnement peut perdurer jusqu’au bac +1, via un système de mentorat.

L’orientation et les métiers sont malheureusement encore trop genrés, et d’autant plus dans les milieux moins favorisés. Nos deux missions, l’égalité des genres et l’égalité des chances, sont essentielles.

Depuis mon arrivée chez Capital fille, nous avons renforcé le programme et initié notre plaidoyer. La société doit changer, elle doit s’ouvrir et opérer une réelle transformation, sans quoi rien ne se réglera. J’ai ouvert un poste de responsable de la communication et nous avons opéré de grandes transformations : positionnement, identité graphique, logo, nouveau site internet et aussi des prises de parole forte, dont notre film manifeste « Quelle décennie formidable ».

Pour combattre les idées reçues, nous avons également lancé la revue « Sœur » et aussi un baromètre de la confiance en elle et en l’avenir des filles que nous accompagnons. Comme je le disais précédemment, la communication doit avant tout se mettre au service d’une stratégie d’entreprise et d’accompagner les transformations nécessaires de la société.

La communication doit avant tout se mettre au service d’une stratégie d’entreprise et d’accompagner les transformations nécessaires de la société.

Pour finir, quel conseil donneriez-vous aux communicants qui souhaitent participer et remporter des grands prix de la COM ?

De la sincérité, faites preuve de sincérité. Même si ça peut paraitre un peu caricatural, certains dossiers semblent vouloir en mettre plein la vue. Alors que ce sont véritablement les motivations qui font la différence. Remporter un prix, c’est incarner des valeurs et favoriser le partage.

Et bien sûr la créativité. N’oublions pas que la communication a ce pouvoir d’imagination et de prise de hauteur, qui permet de transporter.

3 choses à savoir sur Laurence Beldowski

Son inspiration au quotidien ? Son engagement. C’est son envie de faire bouger les choses qui lui donne envie de se lever chaque matin. Laurence est animée par son travail, qui lui permet de mettre en pratique ses convictions.

Sa campagne de COM préférée ? Laurence a été particulièrement touchée par la publicité d’Orange, combattant les stéréotypes liés au football féminin lors de la Coupe du Monde. Elle salue l’audace et le bon timing de cette campagne qui a su nous prouver de manière originale que « les mecs ne jouent pas mieux que les filles ». Rappelez-vous !

Ses engagements ? Dans sa vie personnelle aussi Laurence s’engage en faveur des femmes. Elle est l’une des fondatrices de l’association « Ensemble, contre le sexisme », qui a récemment permis la création de la journée nationale contre le sexisme. Elle est également administratrice de l’association militante « Assemblée des femmes ».

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